Les nouveaux rythmes scolaires adoptés
(25-06-2014)Après une réunion d’échange avec les parents le 10 juin, le Conseil Municipal a définitivement entériné les nouveaux rythmes scolaires vendredi dernier.
La mairie prépare de longue date le passage aux nouveaux rythmes scolaires. Discussions au Conseil d’école et avec les enseignants, réflexions entre élus et personnel communal... La mairie aura d’ailleurs attendu le délai obligatoire fixé par l’Etat (c’est à dire la rentrée prochaine) pour les mettre en oeuvre.
Plusieurs raisons à cela. “La première est que l’adoption de nouveaux horaires engendrait un bouleversement dans l’organisation de la mairie, avec la mise en place de cette fameuse heure de TAP (Temps d’Activités Périscolaires). Un challenge compliqué pour une commune qui ne dispose pas d’animateurs ou de centre aéré et qui a donc dû trouver des ressources en interne” explique le maire, Yann Jaccaz. Compliqué et coûteux puisque cette nouvelle heure d’activité engendrera une dépense supplémentaire de 25 000 euros par an supportée par la commune.
“C’était aussi un bouleversement pour l’organisation des parents. Enfin, il faut le dire, nous ne sommes pas du tout convaincus de l’intérêt de l’enfant dans la manière dont l’Etat a arrêté sa réforme. Pour autant, nous avons obligation de la mettre en oeuvre sous peine d’être poursuivis devant le Tribunal Administratif par le Préfet, ce qui est déjà le cas pour certains maires récalcitrants” a précisé Yann Jaccaz devant les parents d’élèves le 10 juin.
Des parents eux aussi peu convaincus par la réforme lancée par l’Etat. Beaucoup protestaient ce soir là sur le fond, “mais nous n’en voulons pas à la mairie qui est bien obligée de le faire et qui, nous le voyons, fait de vrais efforts pour que des activités soient proposées” disait une maman.
En effet, la Municipalité a pu compter sur son personnel de périscolaire, d’atsem et de cantine pour assurer les heures de TAP. L’équipe passe des formations pour acquérir les compétences nécessaires. Ainsi, chaque jour la mairie proposera des activités variées de 15h30 à 16h30. Elles seront gratuites la première année “afin de donner du temps aux familles pour se réorganiser. Ensuite, elles deviendront payantes comme c’est le cas pour le périscolaire habituel” a rappelé Yann Jaccaz.
Les inscriptions se feront par périodes (entre chaque tranche de vacances scolaires) afin de laisser le plus de souplesse possible aux parents.
Autre chamboulement important : la rentrée sera anticipée et aura lieu le 26 août. C’est une contrepartie à l’obtention de 8 mercredis libérés d’école durant la saison d’hiver. Cette demande des 4 communes du secteur (Praz, Megève, Demi-Quartier, Combloux) avait pour but d’alléger le rythmes des enfants en hiver, au moment où les impératifs sportifs sont fréquents. Une manière aussi de préserver du temps familial, beaucoup de parents travaillant le week-end et n’ayant souvent que le mercredi pour passer du temps avec leurs enfants. Une maman a protesté contre ce choix et, surtout, contre l’annonce tardive de la rentrée anticipée. Solange Cooke, adjointe au maire, a expliqué que cette dérogation avait été refusée par l’Education Nationale et que l’Administration est officiellement revenue sur sa décision en mai après l’annonce d’assouplissements par le nouveau Premier Ministre. “Nous avons été les premiers surpris et nous nous excusons pour les familles qui avaient déjà organisées leurs vacances.”
La mairie a proposé qu’une réunion avec les familles soient organisée à la fin du premier trimestre pour faire le point sur l’organisation des services scolaires.
Vendredi dernier, le Conseil Municipal a donc voté définitivement les nouveaux rythmes scolaires de Praz-sur-Arly qui débuteront le 26 août. Les cours auront lieu tous les matins, du lundi au vendredi, de 8h30 à 11h30. Les lundis, mardis, jeudis et vendredis après-midi, la classe aura lieu de 13h15 à 15h30. Les enfants qui le souhaitent pourront bénéficier d’activités de 15h30 à 16h30. Les autres horaires de périscolaire restent inchangés par rapport à l’an dernier.
Cette nouvelle organisation est valable autant pour l’école publique que pour l’école privée, qui a acceptée de les suivre même si elle n’était pas obligée, l’Etat n’ayant imposé les nouveaux rythmes que pour l’école publique. Ce qui faisait dire à Jean Labrousse que “la fameuse chronobiologie - défendue par l’Education Nationale - n’est visiblement pas la même pour un enfant du public que pour un enfant du privé.”
