On skie encore jusqu'en bas de la station
(02-04-2017)Records de douceur en décembre, hiver globalement sec, pas de grands froids, chutes de neige rares… D’un point de vue climatique, cette saison aura été une des plus capricieuses qu’aient vécues les stations de sport d’hiver dans les Alpes, de celles qu’on a déjà envie d’oublier.
Les exploitants des domaines skiables, les commerces et prestataires dépendant du ski, la plupart auront vu leur chiffre d’affaire baisser suite aux vacances de Noël manquées. Les saisonniers auront aussi vus leurs contrats raccourcis ou leur temps de travail partagé.
Du coup, depuis quelques temps, on entend certains observateurs (souvent extérieurs) pessimistes nous expliquer que, vu ce qu’il vient de se passer, il faut accepter le réchauffement climatique, investir ailleurs que dans le ski, laisser tomber les enneigeurs qu’ils considèrent parfois comme des sparadraps sur des jambes de bois (véridique !).
Mais on peut aussi voir les choses autrement. Car s’il y a au moins une note positive à retenir, c’est celle-ci : malgré un hiver historiquement doux, malgré l’absence de précipitations, la saison s’est faite. Hormis en début d’hiver, le domaine skiable aura été grand ouvert, offrant du très bon ski.
Et aujourd’hui, dimanche 2 avril 2017, on skie encore à Praz-sur-Arly jusqu’en bas des pistes, à 1000 mètres d’altitude, comme en témoigne cette photo prise dans la matinée ! Le domaine pralin restera d'ailleurs ouvert jusqu'à vendredi, comme prévu initialement.
Le personnel de Labellemontagne aura apporté une contribution importante à cette réussite grâce à son savoir-faire, sa maîtrise du damage et des nouvelles technologies, sa gestion pointue des « stocks » de neige…
Un élément important aura, bien sûr, permis d’assurer la saison : la neige de culture justement.
Sans elle, certaines périodes auraient été difficiles. Les investissements réalisés par la commune et Labellemontagne depuis 2009 dans le réseau d’enneigeurs ont déjà été « rentabilisés » au regard de l’activité économique préservée.
Une nouvelle phase est en préparation avec la création d’un lac qui permettra d’améliorer l’alimentation du réseau et d’étendre les enneigeurs, notamment sur la piste des Varins. Un projet qui ira aussi dans le sens de la diversification touristique puisque ce même lac servira de plan d’eau de baignade l’été. Le dossier d’autorisation auprès de l’Etat sera déposé ce printemps.
Mais revenons au présent. La neige de culture, produit 100% naturel composé seulement d’eau et d’air, a garanti la sous couche des pistes et, par là même, l’activité de nombreuses entreprises cet hiver. Elle a ainsi permis de préserver des centaines emplois. Autant de gens qui n’apprécieraient certainement pas être comparés… à une jambe de bois.
