M'gève Miaou : des bénévoles dévoués à la cause... (24-03-2021)... À LA CAUSE FÉLINE
Ce jeudi 18 mars, la présidente de M’gève Miaou, Bénédicte Pelletier*1, est venue nous présenter son association. Bienveillance et conviction ont été des traits marquants chez elle et son équipe. Apprivoiser, faire adopter, sauver, soigner les chats... Ils sont sur tous les fronts. Une aide officielle sera adoptée au prochain Conseil Municipal de Praz-sur-Arly pour appuyer leur action.
Bénédicte, qu’est-ce qui vous a poussé à fonder l’association fin 2016 ?
En plus d’être bénévole pour la SPA de Cluses qui m’envoyait des suspicions de maltraitance (pour les chiens en général), je nourrissais et faisais stériliser déjà des chats à titre personnel, autour de chez moi, à Megève, en 2006. Mais le nombre de chats errant dans Megève et aux alentours, ainsi que le nombre grandissant de personnes m’appelant pour venir en aide à ces félins, je me suis dit qu’il fallait passer à l’étape supérieure. J’ai donc créé l’association M’gève Miaou (qui deviendra peut-être Megève Miaou à l’avenir). En plus de nous apporter de la crédibilité, cette dernière nous permet d’effectuer des démarches auprès des mairies.
L’autre élément déclencheur a été une pancarte, affichée par la mairie de Megève en 2013. Mise en demeure en raison d’un dépôt de plainte, cette dernière a dû organiser une capture et un acheminement des chats errant dans la ville, à la fourrière de Sallanches. Or, un chat qui n’y est pas récupéré au bout de huit jours ouvrés, est soit amené dans un refuge soit, si le vétérinaire en constate la nécessité et en derniers recours, euthanasié… Une procédure clairement définie dans l’article L.211-25 du Code rural et de la pêche maritime*2
Heureusement, la police municipale peut désormais se tourner vers l’association (et non plus vers la fourrière qui est tenue d’agir ainsi par la loi) quand elle trouve un animal en divagation.
Quelles actions mènent les membres et les bénévoles de l’association ?
Notre but est de protéger les chats sans toit évoluant dans les communes de Megève et alentours (Praz-sur-Arly, Magland, Sallanches, Passy…), mais aussi d’assurer le bien-être général. On comprend tout à fait qu’un chat faisant ses besoins sur un pas de porte soit nuisible pour le propriétaire.
Nous assurons donc un suivi régulier de ces chats (soit près de 130 depuis 2016). Nous les nourrissons, les stérilisons (afin qu’il n’engendrent pas d’autres petits errants) et les identifions (une obligation depuis 2012). Quand cela s’avère nécessaire, nous les soignons aussi !
Nous recherchons des endroits à l’écart des centres-villes où ces animaux peuvent se reposer, s’abriter et être nourris sans gêner quiconque. Nous tentons de sensibiliser un maximum de personnes au bien-fondé de nos actions. Ainsi persuadé, un habitant des Coudrettes a aménagé son garage pour accueillir des félins. La mairie a, quant à elle, accepté de nous donner un abri poubelles pour y installer un canapé, des couvertures, une chatière… et abriter et sociabiliser une dizaine de chats errants.
Enfin, nous épluchons les alertes « Perte de chat » et aidons les personnes dans le besoin. Il y a plus d’un an, par exemple, le fils d’un Mègevan nous a contactés car il ne savait pas quoi faire avec les 40 chats de son père décédé. La Fondation Bardot en ayant accueilli 15, il a fallu trouver une famille adoptive pour les 25 restants. Cela a pris du temps, mais nous avons réussi !
Et les familles d’accueil dans tout ça : quel est leur rôle ?
Au nombre de quatre en ce début d’année, les familles d’accueil abritent des chats errants chez elles, en attendant que l’association leur trouve une nouvelle maison. Elles les nourrissent, leur apportent du réconfort et, surtout, les sociabilisent. L’association ne souhaite absolument pas faire adopter des chats dont le comportement est agressif ; ce serait irresponsable.
Aussi, lorsqu’un(e) adoptant(e) potentiel(le) entre en scène, nous lui présentons le chat, son caractère. Nous lui demandons si elle abrite d’autres animaux, le côtoiement de deux chats ou d’un chat et d’un chien ne faisant pas toujours bon ménage. Nous lui expliquons clairement ce qu’implique une adoption et nous vérifions que cette dernière n’est pas une simple lubie, mais un projet mûrement réfléchi.
Ainsi, 220 chats ont été adoptés depuis la fondation de M’gève Miaou. Et ce bilan que nous tentons d’améliorer chaque jour, nous le devons entre autres à nos membres, nos adhérents et nos bénévoles, comme Liliane ou Thierry, qui sont toujours là pour nous soutenir. Un grand merci à eux !
*1 À ce jour, Bénédicte Pelletier n’est plus bénévole pour la SPA de Cluses, mais elle appartient au bureau de la SPA Haute Vallée de l’Arve.
*2 Fiche 7, Fourrière animale Guide à l’attention des maires, ministère de l’Agriculture, de l’agroalimentaire et de la Forêt, octobre 2012
