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Thomas Fanara : après les JO, la finale (16-03-2018)

Nous avons rencontré Thomas Fanara avant son départ pour la Suède où il coure demain (samedi 17 mars à 9h45 et 12h30). Le skieur de Praz-sur-Arly nous raconte comme il a vécu ses derniers Jeux Olympiques et comment il aborde la finale de Coupe du Monde.



Mairie de Praz-sur-Arly : Comment as-tu vécu ces Jeux Olympiques en Corée du Sud ? Ce devait être un dépaysement total…
Thomas Fanara :
J’étais super content d’être là-bas. C’était mes derniers Jeux, alors j’avais envie de tout donner, mais aussi de profiter de l’événement.
Par contre, il faut avouer qu’on a du mal à vivre dans l’ambiance du pays hôte car tout est cloisonné. Même sortir du village olympique est compliqué, d’autant qu’il est loin de tout. Finalement, on reste beaucoup entre nous, ce qui ne permet pas de réellement découvrir la culture coréenne. Mais il faut avouer qu’on y est pas pour ça. Il faudra que j’y retourne pour vraiment découvrir le pays.

MPA : Vous aviez finalement peu de temps pour vous ?
TF : Nous avions nos propres entraînements, nos courses. Même voir les autres athlètes français était limité car nous adoptions des rythmes très différentes à cause du décalage horaire. Pour nous, skieurs alpins (mais aussi snowboardeurs, skieurs-cross), la journée commençait très tôt (6h ou 7h) tandis que les biathlètes, eux, essayaient de conserver un rythme proche des horaires européens, en se levant à midi.
D’ailleurs, pour mieux nous adapter au décalage horaire, nous sommes arrivés 9 jours avant l’épreuve. Il faut bien ça. De mon côté, j’avais aussi commencé à décaler mes horaires pour me lever ou me coucher plus tôt en France.

MPA : Que retiens-tu de ta course olympique ?
TF : J’ai montré tout ce que j’avais dans les tripes. Je suis content de cette cinquième place et je n’ai pas de regrets car je me suis donné à 100%. Bien sûr, aux JO, le but est d’être sur le podium pour une médaille, mais ça fait partie du jeu. D’ailleurs, avec des « si » on serait un certain nombre à pouvoir se dire qu’on aurait peut être pu. Les autres ont été meilleurs, c’est tout.

MPA : Le fait d’avoir déjà participé à d’autres JO est-il un avantage ?
TF : Oui, je pense que ça aide. Mais nous ne sommes pas tous égaux face à la pression.
J’en profite pour remercier tous les amis, tous les Pralins, tous les supporters qui m’ont suivi. Beaucoup de gens m’ont dit qu’ils s’étaient levés dans la nuit pour voir ma course, et puis il y a  tous ceux qui sont allés à K-Bane à 5h du matin. Ça m’a beaucoup touché.

MPA : As-tu pu voir des épreuves après ta propre course ?
TF : Oui, je voulais en profiter. Je suis allé sur la mass start de biathlon, aux épreuves de ski-cross, de short track, de sprint en ski de fond et j’ai même vu un match de hockey. Je n’ai pas participé à la cérémonie de clôture, mais le séjour commençait à être long et j’avais envie de retrouver ma famille après toutes ces émotions.

MPA : La Suède annonce la dernière course de la saison. Dans quel esprit y vas-tu ?
TF : La finale de Coupe du Monde est toujours un peu plus festive que les autres. On est content de terminer la saison, de savoir qu’on va souffler. Et puis c’est une formule plus conviviale car en comité restreint, sur invitation. L’ambiance est donc plus privilégiée.
Et puis, j’ai envie de finir sur autre chose que Kranjska Gora (ndlr : Thomas est sorti de la piste). C’était inskiable. De toute ma carrière, je n’ai jamais vu une piste si mal préparée, avec des successions de glace, de neige plus molle, parfois un peu des deux. S’y ajoutait une mauvaise visibilité… Un mauvais souvenir donc.
Après la Suède, nous terminerons par les Championnats de France à Châtel (avis aux amateurs, c’est en Haute-Savoie cette année !) le 24 mars.

MPA : Tu reprenais la Coupe du Monde après une saison blanche. T’es tu totalement remis de ta blessure ?
TF : J’ai senti l’évolution au fil des mois. Ce n’est qu’à la mi-janvier que j’ai senti que je retrouvais presque 100% de mes moyens. Au début de la saison, je me posais beaucoup de questions, je vivais dans l’incertitude. Ces doutes, je ne les avais pas avant. Le mental est hyper important. Est-ce que je me suis posé trop de questions ? Difficile de savoir.

MPA : Cette année, Hirscher rafle tout. Comment le perçois-tu ?
TF : Je n’ai pas pour habitude de lancer trop de compliments sur un rival car, psychologiquement, il prend encore plus d’ascendant. Mais Marcel Hirscher force tellement le respect… Pour moi, c’est le meilleur skieur de tous les temps. Je vis comme une chance d’avoir pu courir et partager des podiums à ses côtés.



Photo : Boris Molinier/OT Praz-sur-Arly

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