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Léa Bouard de retour des Jeux Olympiques (27-02-2018)

De retour des Jeux Olympiques, Léa Bouard, skieuse de Praz-sur-Arly, est repassée de manière express dans son village cette semaine avant de décoller, hier, pour le Japon où l’attendent deux Coupes du Monde les 3 et 4 mars. Elle nous raconte son aventure à PyeongChang.

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La championne de ski de bosses de Praz-sur-Arly n’aura pas eu beaucoup de temps pour se remettre de ses émotions. Un petit passage par son village trois jours puis déjà le départ… à nouveau pour l’Asie. Mais nous avons pu la rencontrer le temps d’une petite interview autour d’un chocolat chaud.

Autant le dire de suite, Léa était ravie de cette première expérience. Arrivée le 3 février, elle aura passé 11 jours sur place. Elle a ainsi pu participer au défilé de la cérémonie d’ouverture (sous les couleurs de l’Allemagne ; elle est franco-allemande).
«  Le défilé est un moment incroyable… les cris, la lumière, les applaudissements… »

Quant à sa course (sur deux jours distincts), elle a compris pourquoi beaucoup de sportifs évoquent cette expérience des JO qui peut faire la différence le jour J.
« Participer aux Jeux Olympiques est complètement différent des Coupes du Monde. La pression est bien plus forte et pas seulement pour les enjeux, mais aussi à cause de la foule présente sur le site et les caméras, très nombreuses alors que, d’habitude, le ski de bosse n’est pas retransmis à la télévision. »



Léa avait une autre source de pression : la présence de ses parents ! « J’étais très heureuse qu’ils soient là, c’était magique ! Mais j’avoue que ça m’a mis aussi un peu de pression supplémentaire car ils n’avaient jamais eu l’occasion de me voir en course. »
Seul regret, à part sur les épreuves, elle n’a pu les voir que le temps de deux repas, la faute à un planning chargé. Pas d’occasion, d’ailleurs, de profiter des autres épreuves, à part le half pipe qu’elle a suivi en tribune.

Léa a aussi pu compter sur la présence de son frère Adrien, qui coure également en Coupe du Monde, mais qui - blessé - n’a pas pu participer aux JO en tant qu’athlète. « C’était mon deuxième coach ! Après chaque descente, il m’encourageait et me conseillait, cela m’aidait pour engranger de la confiance. »

Bien sûr, elle était un peu déçue de sa 25e place. « J’étais assez contente de ma course, j’étais une des plus rapides. Bien sûr, en contrepartie, j’ai fait des petites fautes, mais je m’attendais à une meilleure note. Ça a été une mauvaise surprise. »

Et d’analyser les choses : « J’ai un ski très agressif, je descend vite. Ce n’est sans doute pas ce qu’aiment les juges qui attendent peut-être surtout un style parfait, très propre, quitte à ne pas trop regarder le chrono. Je vais y travailler même si je trouve que l’engagement est justement la nature même de ce sport. Peut-être qu’en voyant de plus en plus mon travail, les juges apprécieront aussi le fait que je m’engage » dit Léa avec un petit rire, pas rancunière pour deux sous.

Il est vrai que c’est un sport de notations, avec ses inconnues. « Notre discipline n’est pas évidente. On ne sait pas toujours ce que l’on doit modifier car nous ne pouvons pas échanger avec les juges. En analysant la course avec le coach, on fait des suppositions, mais c’est tout. Il faut donc travailler beaucoup, se remettre en question et faire ses preuves en montant dans le classement mondial progressivement. »

Hier, Léa est repartie, direction le Japon où elle courra en individuel et en duel les 3 et 4 mars. Encore beaucoup d’heures de vol et des frais, mais la Praline ne veut faire l’impasse sur aucune course cet hiver  malgré la fatigue et les coûts.
Elle doit, en effet, assumer seule les frais de déplacement, de logement et même le coach qui est partagé entre les cinq athlètes de son équipe. La fédération ne paye que les inscriptions aux courses. Seule exception, les Jeux Olympiques justement, financés par la fédération allemande.

Après cette première expérience olympique, Léa rêve déjà d’un autre destin dans quatre ans, en Chine. Mais, d’ici là, elle sait qu’il faudra batailler et se faire une place dans le monde des bosses. Ca tombe bien, c’est indéniablement une bosseuse, et elle apprend aussi vite qu’elle descend les pistes !

Bravo Léa, nous sommes très fiers d'avoir une sportive de ta trempe et très heureux de pouvoir te soutenir !

 


 

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