Léa Bouard est arrivée aux Jeux Olympiques
(08-02-2018)Nous avons pu interviewer aujourd’hui notre championne de ski de bosse, sélectionnée pour les Jeux Olympiques en Corée du Sud. Elle prendra le départ des qualifications ce vendredi matin et nous livre ses premières impressions. Demain, tous avec Léa !
C’est une grande fierté pour le village de Praz-sur-Arly de voir deux de ses athlètes partir aux Jeux Olympiques : Léa Bouard et Thomas Fanara. Honneur aux dames, c’est donc Léa qui sera la première à vivre le grand frisson de la compétition. Franco-Allemande, elle fait partie du team Praz-sur-Arly et courra sous les couleurs de l’Allemagne.
Elle a pris le temps de répondre à nos questions juste avant d’aller faire une bonne nuit de sommeil. Il était… 12h30, heure française !
Demain, vendredi, elle participera à la première manche à 11h30 (heure française) pour tenter de se qualifier pour les finales prévues dimanche.
Comment s’est passée ton arrivée en Corée ? Comment est l’ambiance ?
Léa Bouard : Mon arrivée s’est très bien passée. Nous sommes allés directement de l’aéroport à Phœnix Park, où ce trouve notre piste de bosses. Le village olympique est à une heure d’ici malheureusement. Mais j’ai trouvé du temps pour aller faire un petit tour. C’est quelque chose qu’il faut absolument voir quand on est aux Jeux Olympiques. Les anneaux et toutes les activités qui s’y trouvent, c’est une ambiance extraordinaire !
Est ce un gros choc des cultures ?
LB : Le choc n’est plus aussi gros pour moi après tous ce que j’ai pu déjà voir en voyageant dans le monde entier grâce aux nombreuses coupes du Monde. Mais il y a beaucoup de choses différentes, bien sûr, par rapport à notre culture française. Par exemple, l’écriture n’est pas du tout pareil. Et rien n’est écrit en anglais alors on ne peut pas lire ou même déchiffrer quoi que se soit.
Les repas sont très différents. Nous avons du riz le matin, le midi et le soir en plus des spécialités que je ne pourrai pas vous décrire. On a très souvent peur de goûter en tout cas !
Mais les cuisiniers font tout de même beaucoup d’efforts pour les JO. Ils nous préparent des pâtes, du poulet, des aliments qu’on a l’habitude de manger en Europe. Ils en font pour tous les goûts.
Vous êtes vous déjà bien familiarisés avec la piste ?
LB : Oui, j’ai déjà eu trois jours d’entraînements. Aujourd’hui devait avoir lieu le quatrième, mais nous avons décidé de faire un jour de pause pour faire 2 blocks de 3 jours de ski.
Ma toute première impression de la piste... J’ai surtout fait des grands yeux en voyant les énormes bosses et la piste qui était bien plus raide que l’année dernière. J’avais un peu peur. Le premier jour, j’ai donc commencé tranquillement pour prendre mes repaires et regarder comment les autres se débrouillaient.
Mais j’ai tout de suite remarqué que je n’étais pas la seule à être en difficulté ce jour la.
Puis les deux jours suivants, j’ai commencé à prendre confiance et à descendre la piste avec bien plus de determination jusqu’à finir mes descentes sur de très bons ressentis.
J’ai vraiment hâte d’être au départ des qualifications !
Quel est ton état d’esprit dans la mesure où ce sont tes premiers jeux ?
LB : Mon état d’esprit est très simple, me faire plaisir. Ce sont mes premiers Jeux et je sais que, dans quatre ans, je peux réussir à nouveau à me sélectionner pour les Jeux Olympiques en Chine.
Alors je profite un maximum de l’ambiance des J.O. C’est certain qu’au départ je vais avoir beaucoup de pression, surtout avec toutes ces caméras et le public qu’il y aura. Le ski de bosses n’est pas beaucoup médiatisé et - comme c’est les JO - ça passe d’une caméra à 20 caméras ou même peut être plus. Mais je serai dans ma bulle au départ, je vais faire de grandes respirations, sourire et partir pour me faire plaisir.
Photo : Boris Molinier
